Héhé moi j'adore cette hausse. Oui je n'utilise pas de voiture et ma facture d'essence reste la même à 0€ par mois même avec la hausse actuelle.
mardi 3 juin 2008
Agriculteurs en colère
Héhé moi j'adore cette hausse. Oui je n'utilise pas de voiture et ma facture d'essence reste la même à 0€ par mois même avec la hausse actuelle.
Pacific Metz Blue
Aujourd'hui, je suis à Metz (boulot oblige). Aujourd'hui, les agriculteurs manifestent (prix du carburant oblige). Alors comme lors de toute manifestation, la police est présente pour organiser le traffic. Non contente d'ouvrir et de fermer le cortège (les policiers je vous le rappelle sont les plus engagés des citoyens ils sont présents à absolument toutes les manifs) certains d'entre eux s'occupent d'être sur la route et de dire aux gens dans leur voiture "non vous pouvez pas passer, il y a une manif".
Café et cocaïne
mardi 27 mai 2008
5 fruits par jour
Bonne fête maman
Eh oui c'est bien pratique de ne jamais regarder la télé ça maintien votre cerveau en meilleur santé mais il y a des trucs comme ça qu'il vaudrait mieux savoir si vous ne voulez pas passer pour un fils indigne mais à côté desquels vous passez.
Pourtant apparemment sur toutes les publicités c'était écrit. Ben oui mais je fais jamais attention aux pubs.
Résultat: pas de cadeau pour la fête des mères mais c'est pas grave le souhaiter c'est déjà bien. Et pour moi penser au fait que c'est un jour particulier c'est déjà un effort. Après tout j'ai bien oublié l'anniversaire de ma soeur.
Mais que voulez vous quand on ne rythme pas sa vie de la même manière que les autres, le temps est relatif.
En attendant je vais noter les dates importantes des prochains mois que ce genre de problèmes ne m'arrive plus.
lundi 26 mai 2008
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
Rien d'exceptionnel me direz vous. Oui mais en nous rendant là bas, la discussion était du genre "ouah ça serait trop fort si ils jouaient notre besoin de consolation elle est trop fantastique cette chanson" et les réponses étaient du genre "attend elle dure 20 minutes si ils la jouent pendant un festivel, ça leur prend 1/3 de leur passage pour une seule chanson"
Nous étions donc assez sceptique jusqu'au moment où Christophe Olivier sur scène sort un petit livre avec une couverture marron. Coup d'oeil rapide vers tout le monde, on a tous le smile de savoir qu'il sont suffisemment allumés pour la chanter et on est plutot satisfait du choix de la playlist.
Pourquoi ça?? Parce que "notre besoin de consolation est impossible à rassasier" est un texte splendide écrit par Stig Dagerman en 1952 et malgré l'âge de ce texte, il n'a pas pris une ride et pourrait à lui seul définir de profondes sources de l'état actuelle de la société et de son manque d'humanité.
Car il est bien vrai que l'homme cherche une consolation envers et contre tout. Mais lisez plutôt
Edit: version écoutable des Têtes Raides ici
Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu : on ne m’a pas non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier.
En ce qui me concerne, je traque la consolation comme le chasseur traque le gibier. Partout où je crois l’apercevoir dans la forêt, je tire. Souvent je n’atteins que le vide mais, une fois de temps en temps, une proie tombe à mes pieds. Et, comme je sais que la consolation ne dure que le temps d’un souffle de vent dans la cime d’un arbre, je me dépêche de m’emparer de ma victime.
Qu’ai-je alors entre mes bras ?
Puisque je suis solitaire : une femme aimée ou un compagnon de voyage malheureux. Puisque je suis poète : un arc de mots que je ressens de la joie et de l’effroi à bander. Puisque je suis prisonnier : un aperçu soudain de la liberté. Puisque je suis menacé par la mort : un animal vivant et bien chaud, un cœur qui bat de façon sarcastique. Puisque je suis menacé par la mer : un récif de granit bien dur.
Mais il y a aussi des consolations qui viennent à moi sans y être conviées et qui remplissent ma chambre de chuchotements odieux : Je suis ton plaisir – aime-les tous ! Je suis ton talent – fais-en aussi mauvais usage que de toi-même ! Je suis ton désir de jouissance – seuls vivent les gourmets ! Je suis ta solitude – méprise les hommes ! Je suis ton aspiration à la mort – alors tranche !
Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : par les bouches avides de la gourmandise, de l’autre par l’amertume de l’avarice qui se nourrit d’elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l’orgie et l’ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n’est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d’une excuse : le pardon. L’idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours.
Mais l’humanité n’a que faire d’une consolation en forme de mot d’esprit : elle a besoin d’une consolation qui illumine. Et celui qui souhaite devenir mauvais, c’est-à-dire devenir un homme qui agisse comme si toutes les actions étaient défendables, doit au moins avoir la bonté de le remarquer lorsqu’il y parvient.
Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité. Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n’est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l’obscurité et les jours par les nuits, c’est un voyage imprévisible entre des lieux qui n’existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi effroyable que l’éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure – et quelle misérable consolation, qui n’enrichit que les Suisses !
Je peux rester assis devant un feu dans la pièce la moins exposée de toutes au danger et sentir soudain la mort me cerner. Elle se trouve dans le feu, dans tous les objets pointus qui m’entourent, dans le poids du toit et dans la masse des murs, elle se trouve dans l’eau, dans la neige, dans la chaleur et dans mon sang. Que devient alors le sentiment humain de sécurité si ce n’est une consolation pour le fait que la mort est ce qu’il y a de plus proche de la vie – et quelle misérable consolation, qui ne fait que nous rappeler ce qu’elle veut nous faire oublier !
Je peux remplir toutes mes pages blanches avec les plus belles combinaisons de mots que puisse imaginer mon cerveau. Etant donné que je cherche à m’assurer que ma vie n’est pas absurde et que je ne suis pas seul sur la terre, je rassemble tous ces mots en un livre et je l’offre au monde. En retour, celui-ci me donne la richesse, la gloire et le silence. Mais que puis-je bien faire de cet argent et quel plaisir puis-je prendre à contribuer au progrès de la littérature – je ne désire que ce que je n’aurai pas : confirmation de ce que mes mots ont touché le cœur du monde. Que devient alors mon talent si ce n’est une consolation pour le fait que je suis seul – mais quelle épouvantable consolation, qui me fait simplement ressentir ma solitude cinq fois plus fort !
Je peux voir la liberté incarnée dans un animal qui traverse rapidement une clairière et entendre une voix qui chuchote : Vis simplement, prends ce que tu désires et n’aie pas peur des lois ! Mais qu’est-ce que ce bon conseil si ce n’est une consolation pour le fait que la liberté n’existe pas – et quelle impitoyable consolation pour celui qui s’avise que l’être humain doit mettre des millions d’années à devenir un lézard !
Pour finir, je peux m’apercevoir que cette terre est une fosse commune dans laquelle le roi Salomon, Ophélie et Himmler reposent côte à côte. Je peux en conclure que le bourreau et la malheureuse jouissent de la même mort que le sage, et que la mort peut nous faire l’effet d’une consolation pour une vie manquée. Mais quelle atroce consolation pour celui qui voudrait voir dans la vie une consolation pour la mort !
Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel. Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie entre les fausses consolations, qui ne font qu’accroître mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. Je devrais peut-être dire : la vraie car, à la vérité, il n’existe pour moi qu’une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l’intérieur de ses limites.
Mais la liberté commence par l’esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l’indépendance. On dirait que j’ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d’être un homme libre, et c’est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m’aperçois que toute ma vie semble n’avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m’apporter la liberté m’apporte l’esclavage et les pierres en guise de pain.
Les autres hommes ont d’autres maîtres. En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de pas oser l’employer, de peur de l’avoir perdu. De plus, je suis tellement esclave de mon nom que j’ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses. Avec une joie amère, je désire voir mes maisons tomber en ruine et me voir moi-même enseveli sous la neige de l’oubli. Mais la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou. Je finis par devenir l’esclave de tous ces instruments de mort. Ils me suivent comme des chiens, à moins que le chien, ce ne soit moi. Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine.
Mais, venant d’une direction que je ne soupçonne pas encore, voici que s’approche le miracle de la libération. Cela peut se produire sur le rivage, et la même éternité qui, tout à l’heure, suscitait mon effroi est maintenant le témoin de mon accession à la liberté. En quoi consiste donc ce miracle ? Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n’a le droit d’énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s’étioler. Car si ce désir n’existe pas, qu’est-ce qui peut alors exister ?
Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout mais : la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome.
Ce n’est qu’en un tel instant que je peux être libre vis-à-vis de tous les faits de la vie qui, auparavant, ont causé mon désespoir. Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.
Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.
Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos. Il est absurde de prétendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait – mais en conservant sa liberté. Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il écrit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose. L’important est qu’il fasse ce qu’il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi. Il repose en lui-même comme une pierre sur le sable.
Je peux même m’affranchir du pouvoir de la mort. Il est vrai que je ne peux me libérer de l’idée que la mort marche sur mes talons et encore moins nier sa réalité. Mais je peux réduire à néant la menace qu’elle constitue en me dispensant d’accrocher ma vie à des points d’appui aussi précaires que le temps et la gloire.
Par contre, il n’est pas en mon pouvoir de rester perpétuellement tourné vers la mer et de comparer sa liberté avec la mienne. Le moment arrivera où je devrai me retourner vers la terre et faire face aux organisateurs de l’oppression dont je suis victime. Ce que je serai alors contraint de reconnaître, c’est que l’homme a donné à sa vie des formes qui, au moins en apparence, sont plus fortes que lui. Même avec ma liberté toute récente je ne puis les briser, je ne puis que soupirer sous leur poids. Par contre, parmi les exigences qui pèsent sur l’homme, je peux voir lesquelles sont absurdes et lesquelles sont inéluctables. Selon moi, une sorte de liberté est perdue pour toujours ou pour longtemps. C’est la liberté qui vient de la capacité de posséder son propre élément. Le poisson possède le sien, de même que l’oiseau et que l’animal terrestre. Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ?
Je suis obligé de répondre : nulle part. Si je veux vivre libre, il faut pour l’instant que je le fasse à l’intérieur de ces formes. Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s’exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes le jour où je n’aurai plus que le silence pour défendre mon inviolabilité, car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence vivant.
Telle est ma seule consolation. Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige : une consolation qui soit plus qu’une consolation et plus grande qu’une philosophie, c’est-à-dire une raison de vivre.
mardi 20 mai 2008
ça sent la pluie
Aujourd'hui après quelques semaines de beau temps, une légère pluie s'abbat. Je sors du bouleau et "ouahhh génial ça sent bon la pluie".
samedi 17 mai 2008
un sms pour demander "t'es où"
Au premier trimestre 2008, chaque français a envoyé en moyenne 43 textos par mois. C'est six de plus qu'au trimestre précédent, où la moyenne était déjà supérieure de six messages au trimestre d'avant. En un an, le nombre de SMS envoyés a grimpé de près de 40 %. Mais combien les textos rapportent-ils vraiment aux opérateurs ? Numerama a enquêté. Accrochez-vous.
En cette période de crise nationale du pouvoir d'achat s'ouvre celle de la chasse aux prix. Il faut tirer sur tout ce qui bouge. Prix des tomates au supermarché, coût du loyer, prix du sans plomb à la pompe... tout est trop cher. Mais il est un poste de dépense qui a véritablement explosé dans les foyers ces dix dernières années sans en avoir l'air : les télécommunications. Non seulement chaque famille doit avoir un abonnement à Internet et un abonnement au téléphone fixe (sauf à être en dégroupage total), mais en plus il faut désormais payer des forfaits de téléphonie mobile pour papa, maman, la grande soeur et le petit frère. Fini, le bon vieux téléphone familial de chez France Télécom. Et peu, pourtant, semblent s'interroger sur le prix des télécommunications, et en particulier sur le prix des SMS.
Nous avons donc pris notre plus jolie calculatrice et notre crayon à papier H2 taillé fin pour comprendre quel était vraiment le prix d'un SMS, entre celui qui est facturé à l'usager et celui qui est payé par l'opérateur pour le relayer. Selon nos calculs, les opérateurs réalisent une marge astronomique de plusieurs milliers de pourcents sur chaque SMS envoyé !
Tout d'abord, il faut comprendre ce que pèse un SMS dans l'infrastructure d'un opérateur. Chaque SMS envoyé est composé d'un maximum de 160 caractères, ce qui peut prendre jusqu'à 140 octets par message. Il faut ensuite y ajouter 27 octets d'informations d'entête du message (numéro du service, numéro de l'expéditeur, type de protocole, format d'encodage, date du SMS, etc.). Soit 167 octets au maximum, pour les messages les plus gros. Total qu'il nous faut multiplier par deux, puisqu'il faut envoyer puis recevoir le message : 334 octets. Arrondissons généreusement à 400 octets par message, puisqu'il y a probablement des frames supplémentaires spécifiques pour la communication.
Un méga-octets de bande passante (1.048.576 octets) peut donc véhiculer au minimum 2621 messages de 160 caractères. En France, le prix de base d'un SMS est facturé par les opérateurs environ 10 centimes d'euros (Orange et Bouygues Télécom proposent un forfait de 30 SMS pour 3 euros par mois, et SFR propose 30 SMS à 2,5 euros par mois). Soit environ 262 euros le méga-octets. A titre de comparaison, la NASA estime que la communication entre la Terre et le télescope spatial Hubble lui coûte environ 11 euros le méga-octets... soit 23 fois moins cher.
Mais allons plus loin. Selon les données fournies par l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), les Français auraient envoyé au premier trimestre de cette année 6,7 milliards de SMS. Soit une moyenne de 2,23 milliards de textos par mois traités par les trois opérateurs mobiles, ou 833 messages par seconde. Ce qui représente collectivement 851 694 Mo par mois au maximum (rappelons qu'on se base sur l'hypothèse de messages qui font tous 160 caractères), soit un besoin moyen en bande passante de 2603 kilo-bits par seconde, soit 325 ko/s.
A un prix moyen de 10 centimes le SMS, les trois opérateurs télécoms ont gagné environ 223 millions d'euros de chiffre d'affaires par mois grâce aux textos. Mais combien l'envoie de ces messages leur coûte-t-il ?
C'est évidemment un secret jalousement gardé. Mais on peut se faire une idée de leur marge opérationnelle... en comparant ce qui est comparable. Combien est-ce que coûterait pour un particulier une bande passante mensuelle et bidirectionnelle de 325 ko/s par satellite, nécessaire au traitement de 2,23 milliards de SMS ? Pour se faire une idée, il faut aller voir les offres des FAI par satellite. L'un d'eux, Nordnet, propose une formule de connexion par satellite à 2 Mbps, à débit constant tant que l'on ne dépasse pas 1500 Mo dans le mois. Sachant qu'il nous faut 851.694 Mo par mois, il faudrait louer 567 connexions à 69,90 euros par mois pour traiter le même nombre de SMS que les opérateurs télécoms.
Ce qui fait une note de moins de 40.000 euros par mois, contre plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires engrangés par les opérateurs.
Ce qui ramène le coût du SMS à.... 0,000017 euros l'unité... 5882 fois moins cher.
Forcément, on comprend mieux pourquoi l'arrivée de Free comme quatrième opérateur qui peut bousculer la concurrence fait peur aux trois autres... Ce qu'on ne comprend pas en revanche, c'est pourquoi le gouvernement qui prétend lutter pour le pouvoir d'achat vient de repousser le dossier à 2009.
(Cet article vous a plu ? Piratez-le, diffusez-le sur Facebook, ou parlez-en sur votre blog)
lundi 12 mai 2008
3h36
Dernière estimation du CSA (j'adore communiquer avec des chiffres) un français (vous, moi, nous) passe en moyenne quotidiennement 3h36 devant sa télévision (le truc qui fait du bruit et de la lumière).
3h36 tous les jours à rien foutre assis dans un fauteuil à se gratter les couilles et à se curer le nez.
Comment les gens peuvent supporter de s'imposer ça tous les jours sans répis. Imaginez le temps que des gens comme moi (et peut-être toi??) gagnent.
3h36 supplémentaires par jour pour:
_lire des livres et des mangas
_écouter que du bon son
_se promener
_penser à toi
_discuter avec les gens
_découvrir des arts nouveaux
_laisser courir son imagination
_faire du sport
_se créer des souvenirs
lundi 5 mai 2008
Flambée du pétrole
Aujourd'hui, le prix du baril bat un record tous les 3 jours, à se demander s'il ne devrait pas participer au JO de Pékin car il aurait toutes ses chances.
Eh bien peut-être est-il simplement dopé et ne veut pas y passer de test de dépistage.
Les gens qui amassent un max de billets avec le pétrole savent pertinemment que ce petit gagne pain aura une fin un jour et savent d'autant plus que ce jour se rapproche un peu plus au fur et à mesure qu'on le crame dans notre moteur.
Mais ils se sont aperçus d'une chose assez bizarre, qui est que quelque soit l'augmentation du prix à la pompe, les gens achètent malgré tout. Eh bien oui aucune solution alternative au pétrole n'existe et aucune n'est d'ailluers ni légale ni viable.
Désolé de vous l'annoncer mais non les biocarburants ne seront jamais le carburant du futur pour plusieurs raisons:
_ Pour pouvoir arriver à suivre la consommation actuelle de pétrole uniquement en biocarburant, 90% des surfaces cultivables mondiales devraient être occuper par des cultures dites énergétiques
_ Le biocarburant n'est pas non polluant. Il s'agit effectivement d'une énergie considérée comme renouvelable puisque tous le carbone rejeté lors de sa combustion est issu de carbone qui était initialement dans l'atmosphère. Oui MAIS, pour faire pousser tous ces tournesols et ces colzas, on utilise des engrais des herbicides et des pesticides, on génére donc des NOx (gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que son homologue pourtant plus célèbre le CO2) et on risque de polluer les nappes phréatiques et les cours d'eau un peu plus durement qu'ils ne le sont déjà.
Si vous attendiez cela comme solution pour l'avenir, alors désolé mais entre conduire et manger il vous faudra choisir
CCC
Vu récemment à la télé (enfin pour moi au zapping mais je me suis un peu plus renseigné pour pouvoir un peu plus m'énerver) promis juré (la télé c'est la boîte à connerie qui fait de la lumière et du bruit en quasi permanence chez vous)
Donc journal télévisé: il est 13h. Des millions de personnes regardent france 2 en se disant tiens c'est l'heure des infos (tout est relatif) et là, entre crise économique, tentions diplomatiques avec la chine (enfin économiques, ils veulent plus acheter chez carrefour alors hop on tend les fesses), grève des lycéens, comémorations de mai 68 (la même chose va-t-elle se reproduire 40 ans plus tard?? tremblez bourgeois), Manaudou qui se qualifie difficilement pour les JO, j'en passe et des meilleurs (l'éternel nouveau record du baril, devenu quotidien), le "journaliste" profite du fait qu'il parle du pouvoir d'achat des français (en berne) pour nous faire un petit reportage tire larme (attendrir le téléspectateur avant la fin du JT pour qu'il ne soit pas trop indisposé en regardant les pubs et n'associe pas la marque à des nouvelles négatives qu'il aurait pu voir dans les JT. Mais rassurons les publicitaires, ils sont débilisés depuis tellement de temps qu'associer deux idées ensemble leur est impossible)
Le reportage tire larme est introduit comme tel sur un ton compatissant (on a bien dit tire larme):
"Conséquence inattendue de la hausse des prix, de plus en plus de français délaissent leurs animaux de compagnie, ces derniers leur revenant trop cher"
La SPA se retrouve donc à commencer à manquer de place alors que d'habitude les gens les abandonne avant de partir en vacances soit un peu plus tard dans l'année.
Connerie monumentale, à l'heure où il y a dans le monde de plus en plus de conflits pour des raisons simplement alimentaires, en France on nous demande de pleurer pour des chienchiens et des minous qui ne vont plus recevoir l'amour de cette famille de RMIstes de l'Isere. On se croirait au Groland sauf que sur France 2 ils se prennent au sérieux.
C'est pourquoi, à partir d'aujourd'hui, quand vous voyez un chat, un chien ou même un vieux (problème des retraites) traverser la route sans regarder, ne vous en voulez plus de ne pas freiner. Accélérez même un tout petit peu. Le choc sera un peu plus violent et évitera des souffrances inutiles en tuant sur le coup.
Ceci est un communiqué du CCC le comité contre les chats